Cinquante et un mille habitants !

Publié le par Ludovic Francisco

En franchissant la barre des cinquante mille habitants (51.035 habitants), Chelles devient la commune la plus peuplée du département. Elle détrône Meaux (50.244 habitants), sa rivale dans le Nord Seine-et-Marne, et distancie désormais largement la ville-préfecture Melun (38.851 habitants).

 

Coup double pour Chelles. La publication la semaine dernière par l’Insee de la population légale en France en 2007 a consacré un important changement pour la commune et pour son département. Créditée l’année dernière de 48.616 habitants, la population chelloise fait cette année un bond en avant et se retrouve fixée à 51.035 habitants. Soit, en douze mois, une augmentation de 2.419 habitants (+ 5 %). La performance est double. Elle permet d’abord à Chelles de franchir, pour la première fois de son histoire, le seuil symbolique des cinquante mille habitants. Seules deux communes en Seine-et-Marne peuvent prétendre à ce chiffre aujourd’hui : Chelles et Meaux. Les 50.244 de Meaux la reléguant au second rang, Chelles devient, du coup, la ville la plus peuplée du département. Cette consécration ponctue cinquante ans d’augmentation constante de la population chelloise, tout juste ralentie durant les années 90. Tout au long du XXe siècle en effet, Chelles s’est toujours placée dans le trio de tête en Seine-et-Marne. A l’époque du Front populaire, elle se classe déjà, avec 14 000 habitants, troisième, derrière Fontainebleau et Melun. À partir de 1975, et sous l’action notamment du maire Guy Rabourdin (1959-1977), elle se hisse à la deuxième place, avec 36.000 habitants, tout près Meaux, déjà dominante. Il aura fallu attendre la première décennie du nouveau siècle pour que la tendance s’inverse. Car, pendant que Meaux a perdu un demi-millier d’habitants en huit ans, la population de Chelles a augmenté de plus de 10 %. Près de 6.000 personnes en tout sont venues enrichir le contingent chellois entre 1999 et 2007. Un différentiel amplement suffisant pour bouleverser la hiérarchie.


Plus d’habitants égale plus d’argent

 

Peu étonné par ces chiffres, le maire (PS) de la ville Jean-Paul Planchou déclare : « Cela fait bien deux ans que je réponds aux Chellois qui me posent la question, que leur commune est en train de dépasser les 50.000 habitants. Bien entendu, cette augmentation ne vient pas du nulle part : elle émane d’une volonté municipale de densifier la ville depuis plus de dix ans. Les 2.419 habitants supplémentaires marqués en 2007 correspondent à presque autant d’aménagements enregistrés sur le quartier de l’Aulnoy durant cette période. En 1999, la densité de Chelles était encore trop faible, au regard de son positionnement en Ile-de-France et de son périmètre. Il fallait renforcer le tissu urbain, ne serait-ce que pour répondre à un besoin légitime de logement, tout en respectant la configuration de la commune et en veillant à son équilibre général. » Qu’est-ce que cela change pour une commune d’être créditée de 40.000 ou de 50.000 habitants ? « Cela accroît avant tout le potentiel financier de la ville », répond le maire. « Aussi bien en terme de contributions fiscales des administrés que de dotations de l’Etat. D’un autre côté, les charges augmentent en conséquence : voirie, collecte des déchets, réseau d’assainissement, tous ces secteurs s’alourdissent. Mais sur le plan administratif, pour Chelles, cela ne changera pas grand chose. Nous n’accueillons pas de sous-préfecture, et il n’est pas prévu qu’une quelconque administration vienne s’y implanter. » Il n’empêche : Chelles est aujourd’hui la première ville du département. Et les 51.035 Chellois en sont sans doute très fiers.

Publié dans territoire

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